- gobage
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⇒GOBAGE, subst. masc.A. — [Correspond à gober A] Action de gober; p. méton. ride concentrique, brisure faite à la surface de l'eau par un poisson venu gober un insecte. Je me postais (...) face au remous ensavonné que les ablettes criblaient de leurs gobages, ronds de pluie sous le ciel éclatant (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 159).B. — [Correspond à gober C] Fam. Action de croire naïvement tout ce qu'on entend :• C'est terrible, ces illusions que les plus sceptiques prennent au contact de la foule, à toutes ces fausses bonnes nouvelles volant sur toutes les bouches, à la contagion du gobage [it. ds le texte] des groupes, illusions que détruit tout d'un coup la lecture sèche du rapport officiel.GONCOURT, Journal, 1870, p. 615.Prononc. : [
]. Non transcr. ds les dictionnaires. Étymol. et Hist. 1. 1870 « action de croire trop facilement », supra ex.; 2. 1942 « ride de l'eau faite par un poisson » (GENEVOIX, Laframboise, Lac Fou, p. 125). Dér. de gober; suff. -age.
gobage [gɔbaʒ] n. m.ÉTYM. 1870; de gober.❖1 Action de gober (1.). — Par métonymie et spécialt (pêche). Remous à la surface de l'eau produit par un poisson happant un insecte.2 Fig. Le fait de gober (2.).0 Ces illusions que les plus sceptiques acceptent au contact de la foule, à toutes les fausses bonnes nouvelles volant sur toutes les bouches, à la contagion du gobage des multitudes crédules (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, 23 sept. 1870, t. IV, p. 44.
Encyclopédie Universelle. 2012.